Perturbation
Si la densification est essentielle en syntropie, elle s'accompagne de son principe miroir en complémentaire : la perturbation.
Dans les écosystèmes d'abondance, la perturbation provient des grands animaux qui mâchent et cassent certaines plantes, voire les détournent pour d'autres usages (grands singes faisant leur nid, etc.).
Dans un jardin syntropique, la perturbation correspond à l'acte de tailler/couper une plante (là où la densification prendre forme dans l'acte de planter/semer).
Il s'agit donc en apparence de retirer de la verdure. Mais en apparence seulement, car au delà de la perte de densité provisoire qu'elle entraine, la perturbation a de nombreuses propriétés qui, à terme, alimentent et accélèrent la progression du système vers l'abondance.
Renouvelement
Contrairement aux animaux, la majorité des plantes ont une croissance dite "indéterminée", ce qui signifie qu'elles peuvent, en principe, continuer à produire de nouveaux tissus indéfiniment.
Sous certains aspects, le cycle de vie d'une plante peut ainsi être inversé. En effet, une plante progresse dans son cycle au fur et à mesure de sa pousse. Le fait de la tailler peut alors retarder certains aspects du vieillissement en stimulant la production de nouvelles pousses et en éliminant des parties vieillissantes ou malades.
Les étapes de la vie d'une plante sont les suivantes :
En taillant la plante avant sa floraison, on peut ainsi la maintenir dans un stade de croissance, et lui permettre de produire encore plus de biomasse.

Il serait imprécis d'affirmer que la plante "rajeunit" lors de ce processus, puisque son vieillissement à l'échelle cellulaire n'est pas inversé. Cependant, elle pourra perdurer plus longtemps et plus intensément en tant que plante productrice de biomasse.